| La signification du nom BABOUTCHEU-NGALEU | 
						 
					 
					Pour mieux connaître la signification de « Poonceu
					Nga’lua », il faut remonter à la conquête de nouvelles
					terres par Njie’ko et ses compagnons certainement pour
					la chasse mais surtout pour l'extension  de leur
					territoire. Jusque là confinés à Tula’ (enclave située
					entre Bafang et Baboné du Premier Chef Menga’anga’a,
					aujourd’hui quartier de Baboutcheu cf. carte), ils
					prennent la route du Sud et initient un bref
					affrontement avec le voisin Baboné, village frère, qui
					leur concède une portion de terre leur permettant
					d’installer leur "Etat-Major"( à Ndakla’).
					 Ils continuent leur conquête au-delà de Baboné. Sur place ils
					trouvent les POANGO (appelè Ndomnghoo de nos jours)
					et les annexent. Forts de leur
					territoire et du désir expansionniste désormais
					manifeste, ils vassalisent les LU’(Balu') et ensuite les KOOH (Bakoh).
					Mais il faut noter que si la résistance a été moins
					rude pour les Poango et les Lu’, il n’en eut pas été
					le cas pour les KOOH au point où les plus réfractaires
					préférèrent se réfugier dans d’autres localités telles
					que Banka, Bakou et Baboné.
					Ces luttes progressives pour l’expansion auraient vu
					passer cinq générations de Chefs c'est-à-dire de
					MENGA'NGA'A à TOUKO. 
					Au terme des conflits, ils enterrèrent la hache de
					guerre et toutes les composantes se rassemblèrent au
					pied de l’arbre de palabre pour chercher les voies et
					moyens pour se reconcilier et asseoir une autorité
					forte et légitime. De cette assise est née «Pa Poonceu»
					qui littéralement signifie «peuple qui ensemble résoud
					ses problèmes ». Cette appelation se francisera pour
					devenir BABOUTCHEU. 
					NGALEU s’y est adjoint plus tard
					parce que pendant la colonisation, les colons ne
					faisaient pas la distinction entre Baboutcha et
					BABOUTCHEU. Ce qui faisait que les lettres et impôts
					destinés à l’un se retrouvaient chez l’autre et
					inversèment. Pour lever la confusion les chefs d’alors
					(à savoir Ngaleu à Baboutcheu et Nitcheu à Baboutcha)
					devaient ajouter leur nom à celui de leur village.
					Vous avez compris Baboutcheu devient Baboutcheu-Ngaleu
					et Baboutcha devient Baboutcha-Nitcheu. 
					Proposé par Mathias TCHOKOUANDEU 
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